Nicole de Moor et les services d'asile présentent ensemble les statistiques pour 2022 (18 janvier 2023)

Asile et migration

En 2022, près de 37 000 personnes ont déposé une demande de protection internationale. C'est 40 % de plus que l'année précédente. En outre, 63 000 Ukrainiens ont bénéficié d'une protection temporaire dans notre pays. Cette forte augmentation de l'afflux a fait de cette année un véritable défi pour tous les services de migration.

conférence presse asile

Le 18 janvier 2023, la Secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Nicole de Moor, ainsi que tous les services d'asile, à savoir l’Office des étrangers, le Commissariat général aux réfugiés et apatrides et Fedasil, ont présenté les statistiques pour l'année 2022.  Au total, 36 871 personnes ont déposé une demande de protection internationale dans notre pays. C'est 40 % de plus qu'en 2021 et le nombre le plus élevé depuis 2015. Les principaux pays d'origine sont l'Afghanistan, la Syrie, la Palestine, le Burundi et l'Érythrée. En outre, 63 356 Ukrainiens ont bénéficié d'une protection temporaire.

Cet afflux croissant exerce une pression sur les services de migration. Le réseau d'accueil de Fedasil est saturé, tandis que le CGRA et l’Office des étrangers ont vu leur charge de travail augmenter. Entre autres, le nombre de procédures Dublin a connu une forte augmentation au sein de l’Office des étrangers, dépassant même largement le niveau d'avant COVID-19. « En 2023, nous nous efforcerons de réduire la charge de travail. De cette manière, nous contribuerons également à réduire la pression sur les autres secteurs de la chaîne d'asile, tels que le réseau d'accueil », a déclaré Freddy Roosemont, Directeur général de l’Office des étrangers. Depuis la fin du mois d'août, une procédure Dublin accélérée est mise en place afin d'atteindre cet objectif.

Des solutions sont également envisagées au niveau politique. « Des mesures structurelles dans le système d'asile belge sont nécessaires pour parvenir à une meilleure gestion des migrations à l'avenir. C'est pourquoi je propose ce mois-ci un premier paquet de réformes juridiques. Ce sont des mesures au niveau législatif qu'il est urgent d'adopter pour parvenir à une politique migratoire mieux contrôlée », a déclaré Nicole de Moor. En outre, la Secrétaire d'État souhaite travailler à la réforme des services de migration et continue à plaider auprès du Conseil de l’Europe pour une plus grande solidarité au niveau européen.